dimanche 21 février 2016

Votre histoire n'est rien, ce qui compte c'est l'histoire que se raconte celui qui vous écoute


http://www.widoobiz.com/a-la-une/didier-chambaretaud-nous-livre-ses-5-points-pour-reussir-sa-presentation/66980
Qu'il est donc difficile de communiquer ! Mon dernier livre que j'ai annoncé dans le dernier article de ce blog commence à obtenir quelques papiers ou relais et c'est bien. Je voudrais juste partager ma réaction concernant un petit article de Widoobiz paru Vendredi dernier. Je le salue car il contribue à donner un peu de visibilité au livre et il me donne en plus l'opportunité d'en tirer une leçon. 

Vous pouvez trouver l'article de Widoobiz en cliquant sur la photo ci-contre ou sur le lien ici.

Contexte de l'article

Jeudi matin, Eyrolles l'éditeur reçoit un appel du journaliste et me transmet un mail. L'interview a lieu au téléphone. Le journaliste est dans son bureau et moi sur une chaise à l'accueil d'une école de commerce (l'ISTEC) où j'attends un futur intervenant pour TEDxISTEC. L'entretien dure 15 minutes. Je n'ai pas vu le rendu de l'article avant publication ce qui est tout à fait classique et normal. Il est heureux que le journaliste soit libre d'écrire ce qu'il veut.

Des écarts sans grande conséquence

Le journaliste a structuré son entretien en 5 questions tirées de la table des matières du livre et grosso modo selon le déroulement d'une présentation: 
  1. Comment démarrer ? 
  2. Comment gérer le stress ? 
  3. Quel est le scénario "Parfait" ? 
  4. Comment incarner son propos ? 
  5. Que faire en cas d'imprévu ?
J'ai en effet traité tous ces sujets dans le livre. Il s'agissait pour moi d'une prise de parole particulière devant un auditoire particulier. Force est de constater que l'histoire que j'ai racontée n'est pas tout à fait celle que mon auditoire a relayée ! Et pourtant, mon improvisation correspondait bien à mes principes: elle avait été très travaillée sur le contenu puisque je m'appuie sur un livre de 300 pages et aussi sur l'aspect oratoire puisque je m'appuie sur mes conférences ... Dans cet échange, j'ai donc bien pratiqué "l'immédiateté du déjà-dit" ... j'étais même plutôt content de moi !

A l'arrivée, l'article reprend bien cinq points mais pas tout à fait ceux qui correspondent aux questions ni tout à fait mes réponses non plus. Voyons ce que l'on peut tirer des écarts.

Retourner à la source

http://www.amazon.fr/gp/product/221256368X?ie=UTF8&camp=1642&creativeASIN=221256368X&linkCode=xm2&tag=httpdidiercha-21Revenir à la source est facile pour moi, c'est ce qui m'a donné l'idée de faire un petit exercice sur les écarts entre le dit et l'entendu. Tout d'abord, notez que je ne jette pas la pierre à Widoobiz ni à ce journaliste. En fait, je suis très content qu'ils aient relayé la sortie du livre. Et après tout, ce bouquin n'est pas l'événement de l'année pour eux et sur un tel sujet, tout le monde peut avoir son angle et ses préférences car nous sommes tous plus ou moins amenés à prendre la parole en public, nous sommes donc tous plus ou moins experts.

L'exercice dont je parle consiste à traiter des écarts dans un article qui reprend les questions et les réponses dont j'ai un souvenir précis. Je ne vais pas le faire en détail ici car j'ai désormais un blog dédié à la prise de parole qui le fait et que vous pouvez retrouver en cliquant ici. J'espère que cela vous donnera ainsi qu'au journaliste qui m'a interrogé l'envie de lire le texte du livre qui est à l'origine de l'échange publié. 

En quoi sommes-nous tous concernés ?

La leçon de ce petit exercice est absolument classique en communication. Sans "feedback", ce que l'on envoie à un bout du tuyau n'a pas l'assurance d'être ce que l'on reçoit de l'autre. Lorsqu'il s'agit de sujets majeurs avec d'énormes enjeux partisans, cela nous laisse songeurs quant à la manière de gérer ce phénomène humain bien connu et alimenté de divers biais cognitifs ...

Dans mon cas et dans le cas de cet article, les écarts sont sans conséquence mais pensez à ces "mal entendus" qui surviennent constamment en politique, en entreprise ou en famille qui, devenant des "malentendus", déclenchent alors des conflits. Je ne résiste pas à vous renvoyer à l'article qui présentait la vidéo de mon ami Djamel sur ce sujet précis, Djamel qui d'ailleurs m'accompagnera bientôt dans la préparation des intervenants d'un prochain TEDx à Metz. Revoici cette vidéo:

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