mercredi 27 mars 2013

Reprise d'un de nos billets au sujet de G. Bouché à TEDxLaDéfense

Geneviève Bouché
Un court message aujourd'hui pour signaler que notre blog est repris par un média du net, UP magazine, qui compte 90000 lecteurs et voici aussi pour rappel le lien vers l'article original. Cette reprise concerne notre futurologue de TEDxLaDéfense, Geneviève Bouché.

Ceci m'amène à vous faire part de deux décisions afin de conforter le travail entrepris dans ce blog dans l'idée de donner à mes parutions une plus grande spécialisation et peut-être une audience supérieure. Divers événements récents que je n'ai pas relatés ici me confortent dans l'idée de développer une communication plus spécialisée, "alternative", professionnelle, vécue, argumentée ...

Je vous annonce donc que je vais reprendre sur le blog de TEDxLaDéfense la parution d'articles concernant les suites de cet événement. Cela signifie des brèves autour de TED, TEDx et de nos intervenants, de l'équipe de bénévoles et de nos visiteurs en fonction de leur propre activité. Puisque TED propose de changer le monde, qu'avons nous faits les uns et les autres en matière d'humanisme et de profit depuis ?

En outre, je vais lancer très prochainement un blog dédié à des expériences touchant à une forme d'écologie concrète où seront relatés des cas vécus permettant de mettre en avant des économies et des améliorations environnementales. Au passage, nous parlerons aussi de la manière dont les média traditionnels traitent ou ne traitent pas de ces sujets.

Le Dire et le Faire continuera à proposer des billets sur d'autres thèmes comme ce fut le cas dans les derniers articles. Je vous y parlerai de projets d'édition ou de sujets qui me sont chers dans le domaine de l'enseignement ou de la médiation notamment.

A bientôt.

samedi 9 mars 2013

De la pensée accompagnante au retour des stratégies de rupture

http://www.autrerive.org
L'enfer est pavé de bonnes intensions dit-on. Voici une courte illustration de ce phénomène dans nos sociétés modernes ... en fin de vie. Le point de départ est une bonne vidéo de témoignages élaborant ce qu'est "l'accompagnement" dans le domaine de l'éducation. 

Cette vidéo et mon commentaire sont tirés d'un excellent blog que je suis de plus en plus régulièrement, celui de Bernard Lamailloux qui se consacre à l'enseignement et à la formation en y introduisant une foule d'astuces de présentation et d'accroches:


Le contenu:

L'accompagnement est une manière non d'imposer mais d'orienter et de responsabiliser l'élève. Nous sommes d'accord et il n'y a rien à redire à ces témoignages dans leur contexte.

Zoom arrière:

Extraits de mon commentaire volontairement un peu décalé sur le blog de Bernard Lamailloux:

"...(il) existe un autre aspect que bénéfique à cette volonté d’accompagnement généralisée … Et pas seulement en pédagogie. Ce mot figure en effet en très bonne place dans le très pauvre vocabulaire de la novlangue « soft » et positive qui préfère caresser que heurter. Or cette langue « soft » devient vite soit inopérante à force de mollesse et de normalité mièvre soit le refuge du stratagème. Celui-ci est dit « d’influence » quand il reste bienveillant (comme dans ce que propose la vidéo). C’est comme cela qu’opèrent certaines thérapies.

Le stratagème devient « manipulation » quand il est négatif. C’est comme cela que fonctionnent les escroqueries, je vous ferai part de la sortie d'un prochain livre sur le sujet. Il est donc important de rester vigilants.

Tout le monde accompagne désormais tout le monde : les profs accompagnent les élèves soit et … les services sociaux accompagnent les familles en difficultés, les collectivités locales accompagnent les entreprises qui s’installent sur leur territoire, les sponsors accompagnent les organisateurs d’un événement, les investisseurs accompagnent les créateurs d’entreprises, les fournisseurs accompagnent leurs clients … L’armée française accompagne le Mali. Et le Président accompagnera le gouvernement qui accompagnera les ministères qui accompagneront les citoyens … Le futur pape, en bon pasteur, accompagnera sans doute le reste de son troupeau de croyants. Bientôt on dira que les flics accompagnent les prévenus en garde à vue !

A force de s’accompagner ainsi les uns les autres, il serait utile que, la main dans la main et avec la plus parfaite bonne foi et la plus grande bienveillance, nous nous demandions vers où nous nous accompagnons tous ainsi !"

En quoi sommes-nous concernés ?

Tous accompagnants ou accompagnateurs donc, pourquoi pas ? A condition que les rôles et le cap soient clairs car si les mots changent, les réalités, elles, demeurent." Or les réalités ne peuvent toutes tolérer longtemps une attitude seulement positive, seulement bienveillante, seulement douce. Pour l'instant nombre de violences restent souvent encore sous les seuils du radar ... Seulement à long terme, la bienveillance sans la vigilance conduit à l'illusion de l'adaptation.

L'accompagnement du changement est un de ces mots-valises que j'ai côtoyés voire utilisés professionnellement. Or la réalité peut devenir brutale et l'accompagnement "soft" devenir illusoire. Cette pensée de l'accompagnement des crises en douceur est au pouvoir depuis des décennies. Par exemple à propos des choix budgétaires, parfaite illustration d'une politique d'accompagnement: augmentation classique des impôts ; économies de dépenses, c'est classique, insuffisant et jamais fait. Le tout doit se résumer à un peu moins de dépenses pour un peu plus de recettes et ainsi contenir (sans la diminuer donc sans rien résoudre) l'inflation des intérêts de la dette. Un peu plus d'une solution qui n'a jamais marché. Or que commence-t-on à entendre timidement ? Ne faudrait-il pas tout simplement abandonner certaines missions de l'Etat ? Autrement dit couper dans le vif ! Pas seulement accompagner: rompre enfin !

Pour finir, j'ajoute avec respect que la photo du début est tirée d'un site dédié à "l'accompagnement de la fin de vie" et je vous propose de méditer la devise de ce site:

« Ne sais-tu pas que la source de toutes les misères pour l’homme ce n’est pas la mort,
mais la crainte de la mort ? » Epictète (50 – 125 après J. C.)