lundi 3 juin 2013

Castres, capitale du fair play

Un court sujet à l'occasion de la finale du TOP 14. Castres, cité traditionnellement ouvrière du Sud
Source: http://midi-pyrenees.france3.fr
Ouest se réunissait devant le grand écran de la place Soult retransmettant le match Toulon-Castres. Nous étions, pour assister à une autre finale, plus confidentielle, de gymnastique, à Albi où notre fils participait en équipe au championnat de France criterium. nous avons fait les 40 km entre les deux villes.

Nous avons croisé à Castres quelques rares provocateurs arborant les couleurs du RC Toulon. Ont-ils molestés ? Non. D'ailleurs sur la photo ci-contre, on voit à gauche un drapeau rouge et noir ...  Nous avons été agréalablement surpris par exemple à l'occasion de nos déplacements dans cette foule de constater que des gaillards de cent kilos peints en bleu et blanc s'écartaient poliment pour laisser passer madame ...

Et Castres a gagné un peu à la surprise des commentateurs. Cela a-t-il, comme avec les pseudo-supporters du PSG été le prétexte à des débordements voire à des actes violents ? Non, le rugby sport de brutes, même devenu professionnel, reste un sport pour des gentlemen ! La violence est sur le terrain comme sublimée et presque toujours auto-contrôlée.

En quoi cela nous concerne-t-il ?

Le rugby est pratiquement le seul sport médiatique qui m'intéresse. J'ai parlé de la "Morale" que nous partageons ou pas et qui détermine, ou non, la qualité de nos liens sociétaux. 

A Castres, cité éprouvée par la crise et par le scandale du médiator, le rugby reste un trait d'union et non un signe de désunion. Je voudrais ici vous rappeler ce que je disais dans cet article de blog en citant Michel serres à propos du rugby et du contrat naturel: "la pratique du rugby, plus que le spectacle de celui-ci, est une puissante pédagogie. Pour vaincre, il faut respecter les règles et l'adversaire et pour cela déployer son énergie en gardant le contrôle de ses émotions. Celui qui dégoupille est sanctionné et fait perdre son équipe !"

Et bien, nous avons été en famille constater paisiblement que le spectacle de ce sport de combat collectif renforçait plutôt le contrat social.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, pratiquons !
A 40 ans bien passés, sans savoir jouer, j'ai fait un tournoi de rugby (à toucher) jeudi dernier, parmi 200 joueurs... Quelle belle ambiance ! Quelle fraternité (non simulée) ! Quel plaisir...

Olivier

Didier Chambaretaud a dit…

Bravo Olivier.
L'un de mes amis utilise le rugby au toucher comme méthode de formation au management stratégique ...
Je crois (mon simple avis de non-psy) que même dans ces conditions allégées le rugby nous reconnecte avec notre violence (et nos peurs) ancestrale jamais absente de nos groupes humains mais comme gommée officiellement.