samedi 22 décembre 2012

Babyloan rembourse

Le microcrédit On Line fonctionne. Le n°2 mondial de la micro-finance en ligne, Babyloan, vient de me rembourser une première annuité suite à mon investissement dans un projet de cages à Lapin en Palestine il y a deux mois. 

Vous voulez savoir de quoi il retourne, cliquez ici. Voici, à droite, ma "protégée" (et d'une poignée d'autres babyloaniens), Samaher, qui a décidé d'élever des lapins pour arrondir ses fins de mois, son mari travaillant à distance du domicile.

Nous avions parlé de ce thème à plusieurs reprises notamment à l'occasion de l'intervention d'Arnaud Poissonnier le dirigeant de Babyloan.com à TEDxLaDéfense, .

Voici la preuve de mon premier remboursement:

Un rappel, dans le cas de Babyloan, vous vous inscrivez gratuitement sur le site. Vous investissez une somme (généralement quelques centaines d'euros, parfois moins) sur un projet de votre choix présenté par une ONG partenaire. Vous réglez une commission symbolique à Babyloan. Et ensuite le site vous crédite en fonction des échéance de l'emprunteur jusqu'à la dernière échéance. Pour les techniciens, précisons que l'absence d'intérêts et le commissionnement permettent à Babyloan de fonctionner en passant outre les obligations liées aux établissements de crédit qu'il devrait satisfaire si le prêteur était rémunéré. Petite vidéo de présentation générale ci-dessous:



Outre qu'Arnaud (ci-dessus) est devenu un ami après avoir été un brillant orateur de notre TEDx, je n'ai pas d'autre intérêt à vous faire connaître cette initiative sympathique que je vous conseille pour vos cadeaux de Noël. Amenez vos amis et vos proches à aider des micro-entrepreneurs dans le monde (et en France) avec la carte Cadeau:
Pour le faire, cliquez ici:http://www.babyloan.org/fr/passports

Bonne chance et Joyeuses fêtes à vous, à Samaher et aux babyloaniens.

jeudi 20 décembre 2012

Coué ce grand méconnu par ACATL

Qui n’a pas entendu parler de la méthode Coué ? Et pourtant qui s’en sert et qui peut la définir précisément sans contre-sens ? Un cliché nous est resté mais avons-nous retenu son apport essentiel ? C'est le sujet et l'auteur du premier livre des éditions ACATL que je démarre avec cet ouvrage (article à venir).

C'est Emile Coué lui-même qui vient ici vous présenter sa "méthode" en toute simplicité. Nous avons rassemblé documents anciens et notes récentes pour permettre d’intégrer plus facilement sans le paraphraser, ni le déformer le texte original révisé d’Emile Coué : « la maîtrise de soi par l’autosuggestion consciente ». Un menu dynamique facilite la navigation et des notes de lectures complètent le texte dans l'édition Kindle d'Amazon. 

Une version papier est en cours de réflexion donc pour l'instant il n'est disponible qu'en format kindle. On peut acquérir ce livre pour le prix promo de 0,89€ en cliquant ci-dessous: 


Conçue aux alentours et pendant la première guerre mondiale, cette méthode a été le point de départ d’une nouvelle façon de guérir le corps et l’esprit. Souvent copiée parfois raillée, elle se retrouve aujourd’hui à la base des thérapies brèves orientées « solutions ».
Dans cet ouvrage :
• Vous découvrirez comment ce pharmacien de province est devenu une star mondiale.
• Vous comprendrez pourquoi et comment Clémenceau et de Gaulle furent les seuls français à recevoir un accueil plus grandiose que lui à New York.
• Vous aurez en une page le résumé de sa méthode simple et gratuite qui peut vous apporter beaucoup pour vous-même et pour votre connaissance de l’humain en général.
• Emile Coué vous donnera lui-même les conseils de mise en œuvre qu’il a eu le temps de tester en 50 années de pratique dans son officine de Troyes puis dans sa clinique de Nancy en face à face et en groupe.
• L’essentiel vous est révélé pour une mise en pratique qui ne dépendra que de vous quand de nombreux « spécialistes » vendent très cher accompagnements, conférences, séminaires et méthodes diverses.
• Vous lirez des témoignages à travers le temps qui vous feront vous demander si vous n’aviez pas manqué quelque chose …
• Il vous est expliqué pourquoi cet auteur qui semble apparemment oublié est, aux dires des spécialistes, le « premier coach » dont tous les autres se sont inspirés.
Bien des « gourous » vous serinent que le pouvoir est en vous. Or, directement ou indirectement, c’est de ce petit pharmacien de Troyes, grand homme des Sciences Humaines, qu’ils tiennent nombre de leurs certitudes. Alors maintenant oui, vous avez le pouvoir de laisser Coué lui-même vous dire avec ses mots comment vous pourriez vous y prendre à votre tour dans votre vie ou dans votre activité pour bénéficier de sa méthode ou plus simplement pour en comprendre la portée.

vendredi 14 décembre 2012

Florange et Maizières-les-Metz: l’indispensable médiation.

En une semaine, la situation de la métallurgie lorraine s’est dégradée. Dans un précédent article sur le site économie.net du Dr Jean-David Haddad, je focalisais la réflexion sur la dimension industrielle de cette affaire. La conclusion reste valable. Je voudrais aujourd’hui focaliser sur l’aspect psychologique de la négociation.

Le site de Florange souffre d’une série d’inconvénients. La sidérurgie mondiale compte 25% de surcapacité, le site a rejoint un groupe mondial qui vise à réduire l’offre et donc les surcapacités en fermant les sites locaux les moins rentables. Je concluais donc et je maintiens qu’il faut se préparer à la fermeture et à négocier le financement des reclassements avec Mittal tout en protégeant le centre de recherche privé du groupe situé entre Florange et Metz, à Maizières-les-Metz, l’IRSID (photo).


Or l’abandon du projet ULCOS est un signal négatif pour les 200 chercheurs de ce centre de recherche privé, l’ensemble représentant 500 emplois. Et rappelons que diverses initiatives de développement territorial s’appuient sur ce centre: le centre de formation des apprentis de la sidérurgie de Yutz (60 par promo), le pôle de compétitivité Materalia … L’enjeu dépasse malheureusement le sort des 625 métallos de Florange …

Où serait le Mal ?

Le mal, c’est la Politique. Le constat ci-dessus, tardif, synonyme de ratage, de déroute sur fond de drame humain où les émotions « médiatisées » renvoient à des clichés encore vivants dans notre inconscient collectif. L’imaginaire, c’est l’industrie lourde, les luttes syndicales du passé, le mythe de la puissance nationale fondée sur la production du charbon et de l’acier dans cette région frontière, enjeu de tant de guerres … Or la sidérurgie d’aujourd’hui elle se fait sur l’eau et l’avenir du métallo de Florange c’est la reconversion. Mais Montebourg a préféré jouer sur le mythe pour essayer de montrer sa détermination et non pas défendre l’intérêt de son gouvernement et celui des employés actuels de Florange. Il a préféré tempêter, tenter le bras de fer en évoquant un éventuel repreneur imaginaire. Et pourquoi ? Sans doute parce que Montebourg est encore jeune et qu’il se pose en futur rassembleur de la Vraie Gauche. Son véritable adversaire à distance pourrait bien être Mélenchon et non Mittal.

Le mal, c’est le Libéralisme. Donc le mal c’est l’autre, c’est-à-dire le capitaliste ultra-libéral Mittal. Je l’ai déjà présenté. Or Mittal prend ses décisions dans sa cuisine à Londres entouré de ses proches. Il n’a que faire des considérations ci-dessus, il n’est d’ailleurs pas « libéral », il est rentier. Il cherche à faire monter le prix des produits de base que vend son groupe. Il sait très bien acheter à bas prix des actifs quand ils ne valent plus un clou et que leurs propriétaires (souvent des états incompétents) ne savent plus qu’en faire. Il restructure en attendant de voir les prix monter, sa surface mondiale le lui permet. Mais lui-aussi a ses faiblesses et ses difficultés comme à l’occasion de cet accident survenu sur son site d’Imphy dans la Nièvre en Novembre et dont on a peu parlé. Croyez-vous pour qu’il cède qu’il suffise de lui demander poliment ou même de l’insulter publiquement comme l’a fait l’opportuniste Montebourg?

Le mal, c’est la simplification médiatique. La Politique et le Libéralisme ne sont que des abstractions, des fictions avec lesquelles on ne négocie pas. Or le « stagging » médiatique consiste à nous présenter le match de deux archétypes justement. Si Mittal et Montebourg disparaissaient, les enfants de l’un et les supplétifs de l’autre incarneraient immédiatement ces fictions à leur place et le problème demeurerait dans sa complexité et sa difficulté. Alors ?

Où serait le Bien ?

Nationaliser ? C’est possible et on sait depuis peu que cela coûterait moins cher que prévu par le gouvernement Eyrault, 500 M€ tout de même. Et puisqu’Obama est capable de nationaliser en cas d’urgence, ce n’est pas du « Communisme » c’est du « Pragmatisme ». Nous retombons dans la simplification. Le problème c’est que s’il n’y a pas de politique industrielle pour assurer l’avenir, nationaliser ne ferait que retarder l’inévitable et creuser le déficit. Cela marcherait peut-être avec un repreneur, or il n’y en a pas. Montebourg aussi a menti en tentant stupidement d’effrayer Mittal comme font les négociateurs débutants trop sûr de leur bluff. On ne peut pas nationaliser.

Négocier ? On ne négocie pas bien en commençant par trahir ses promesses, c’est en effet ce qu’a fait Mittal. Un dirigeant qui sait certes acheter et restructurer mais, ses cadres le savent, qui ne sait ni vendre, ni sortir proprement de ce type de situation. ET, on ne négocie pas en insultant son adversaire dans la presse ni en bluffant grossièrement surtout quand on n’a pas de « MESORE » dans sa manche (Meilleure Solution de Rechange) or c’est ce qu’a fait Montebourg. Un politicien qui cherche à se construire une image pour la prochaine présidentielle. En espérant ainsi mettre de son côté les sentiments du peuple de gauche en France, Montebourg s’est attiré la désapprobation des pragmatiques européens et internationaux. Les allemands notamment ont déjà, dans la Ruhr et ailleurs, su gérer de telles situations. Les milieux d’affaires mondiaux, Indiens et autres se voient renforcés dans leur idée que  la France est l’un des derniers pays communistes de la planète. L’un s’est disqualifié par ses mensonges, l’autre par ses rodomontades. On ne peut plus négocier.

Ce que médiation veut dire !

Malheureusement, ce qui vient d’être décrit ci-dessus sont les préalables d’une situation perdant-perdant. Les égoïsmes et la bêtise des deux camps ont capitalisé sur les peurs et sur les clichés au lieu d’essayer d’optimiser les intérêts des DEUX parties. Et cela nécessite d’oublier le passé et les dogmes, surtout les douteuses abstractions qui finissent en « -ismes » et qui mobilisent tant les médias. 

Montebourg et Mittal ont démontré l’un et l’autre leur INCOMPETENCE pour négocier à ce stade. Il leur faudrait un tiers vraiment neutre pas forcément spécialiste du syndicalisme, ni de la production d’acier, ni du fonctionnement d’une firme mondiale mais tout de même bien informé. Il faudrait un facilitateur rompu à la négociation qui aille en douce prendre Mittal par la main dans sa cuisine de Londres et celle d’Eyrault à l’hôtel Matignon et qui soit suffisamment crédible et charismatique pour les amener à vouloir reconnaître en privé la position de l’autre.

Ensuite seulement, on pourrait parler de l’avenir de l’IRSID, d’Ulcos, de la sidérurgie sur l’eau de Dunkerque et de Fos-sur-Mer et du financement de la reconversion des Métallos lorrains. Mittal dont l’image est atroce dans de nombreux pays redorerait son blason et de continuerait sa stratégie (qui n’est pas libérale mais monopolistique mais c’est un autre problème). Le gouvernement Eyrault (qui devrait se séparer de Montebourg) démontrerait que l’on peut être discret et efficace. Il rassurait ainsi les milieux internationaux (la finance internationale prête à la France à moins de 2% actuellement !) et ses frileux alliés européens dont il ne peut pas se passer.

En quoi sommes-nous concernés ?

En rien car nous ne conseillons pas les belligérants et en tout car la bêtise ambiante nous guète tous. Je crains que, dans cette affaire, la bêtise ne gagne. Mais faites circuler ce papier. Il se peut que l’on finisse par comprendre ce que « NEGOCIER » veut dire sur un plan profond.
Quand à MEDIER, c’est prendre les belligérants par la main (Là où leurs émotions et leurs préjugés les ont stupidement enfermés) et créer les conditions d’une négociation mutuellement fructueuse. Attention, ce n’est pas un rêve de « bisounours ». A l’arrivée, il y aura certainement 625 licenciements d’un côté et un chèque de l’autre. Mais en plus, il pourrait aussi y avoir de précieuses coopérations autour de l’IRSID car à mon avis, la planète aura encore besoin d’aciers spéciaux et de compétences pour que l’on continue sans cesse à améliorer les conditions économiques et écologiques de production et la qualité des aciers. 

Choisissons l’intelligence pour sauver ce qui peut être un atout pour l’avenir.